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Congres cancerologie pratique

Publié le 09 jan 2023Lecture 2 min

Essai I-SPY 2 et cancers du sein HER2- de haut risque : Évaluation de l’association anti-LAG-3 + anti-PD-1 + paclitaxel en situation néoadjuvante

Delphine LOIRAT, oncologue médicale, Institut Curie, Paris
Essai I-SPY 2 et cancers du sein HER2- de haut risque

Pour les cancers du sein triple négatifs (TN), l’association d’anticorps anti-PD-1 à la chimiothérapie a prouvé son efficacité à la fois en situation localisée(1-2) et métastatique(3). Afin d’améliorer l’efficacité des anti-corps ciblant PD-1 ou PD-L1, les combinaisons avec d’autres inhibiteurs des points de contrôle de l’immunité ont montré leur intérêt en préclinique et clinique, notamment avec les anti-LAG-3(4)

D’après la communication de C. Isaacs. et coll. (Washington, États-Unis). Abstract GS5-03.  Evaluation of anti-PD-1 cemiplimab plus anti-LAG-3 REGN3767 in combination with paclitaxel in Early-Stage, high-risk HER2- negative breast cancer: results from the neoadjuvant I-SPY 2 Trial. San Antonio Breast Cancer Symposium 2022.   Dans le cadre de l’essai I-SPY 2, qui permet de prédire les taux de réponse complète pathologique (pCR), après traitement avec de nouvelles molécules ou en associations, le triplet paclitaxel, cemiplimab (anti-PD-1) et REGN3767 (anti-LAG-3) a été évalué pour le traitement néoadjuvant de patients avec des tumeurs du sein RH+ ou TN.   Un taux de pCR plus élevé dans le bras cemiplimab + REGN3767 + paclitaxel Les patientes avec une tumeur TN ou RH+ de 25 mm ou plus, recevaient en situation néoadjuvante 12 semaines de paclitaxel hebdomadaire avec du cemiplimab (anticorps anti-PD-1) et du REGN3767 (anticorps anti-LAG-3), suivies de 4 cycles d’adriamycine et de cyclophosphamide (AC), le bras de référence étant du paclitaxel seul suivi d’AC. L’objectif principal est la pCR. Soixante-seize patientes ont été incluses dans le bras cemiplimab + REGN3767 + paclitaxel dont 53 % RH+ et 47 % TN, et 350 dans le bras contrôle, paclitaxel seul. Le taux estimé de pCR est significativement plus élevé dans le bras cemiplimab + REGN3767 + paclitaxel en comparaison au bras de référence, pour les différents groupes, soit 44 % versus 21 % pour les tumeurs HER2-, 53 % versus 29 % pour les tumeurs TN et 36 % versus 14 % pour les tumeurs RH+ (figure). Figure. Taux de pCR estimé selon l’utilisation de l’association cemiplimab + REGN3767+ paclitaxel versus paclitaxel. En termes d’effets secondaires, l’association cemiplimab + REGN3767 + paclitaxel est principalement marquée par une augmentation du taux de fatigue, de diarrhées et d’élévation des enzymes hépatiques, rarement de grade 3 ou plus. Ainsi, 53 % des patientes ont développé un effet secondaire dysimmunitaire dans le bras cemiplimab + REGN3767, notamment des hypothyroïdies (32 %), des hypophysites/insuffisances surrénales (21 %) et des diabètes de type 1 (4 %). La majorité (62 %) des effets secondaires est intervenue au-delà de 12 semaines de traitement. L’analyse réalisée au regard de la signature ImPrint, signature génomique permettant de prédire la réponse aux traitements comprenant une immunothérapie, a permis de déterminer un sous-groupe de patientes avec des tumeurs particulièrement sensibles à l’association cemiplimab + REGN3767. Pour les cancers du sein TN avec la signature ImPrint, 82 % de taux de PCR est retrouvé (35 % pour le bras de référence paclitaxel seul), et pour les cancers RH+ avec la signature ImPrint +, 91 % de taux de PCR (33 % bras paclitaxel seul).  

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