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Congres cancerologie pratique

Publié le 09 jan 2023Lecture 2 min

Cancers du sein ER+/HER2- de stade avancé : Évaluation du camizestrant, nouveau SERD oral

Fanny LE DU, oncologue médicale, CRLL Eugène Marquis, Rennes
Cancers du sein ER+/HER2- de stade avancé

Le camizestrant appartient à la nouvelle famille, en pleine expansion, des SERD oraux. L’étude SERENA-2 est une étude de phase 2 randomisée (1:1:1) qui a comparé le fulvestrant et deux doses de camizestrant chez 240 patientes considérées comme résistantes à au moins une ligne d’hormonothérapie.

 

 

D’après la communication de M. Oliveira et coll. (Barcelone, Espagne). Abstract GS3-02. Camizestrant, a next-generation oral SERD vs fulvestrant in post-menopausal women with advanced ER-positive HER2-negative breast cancer: Results of the randomized, multi-dose Phase 2 SERENA-2 trial. San Antonio Breast Cancer Symposium 2022.   L’étude a été conçue pour comparer chacune des deux doses de camizestrant (75 et 150 mg) au fulvestrant, mais pas les doses entre elles (figure 1). Figure 1. Schéma de l’essai de phase 2 SERENA-2.   La population incluse était hétérogène avec notamment : 58 % des patientes avec des métastases viscérales, la moitié d’entre elles préalablement traitées par inhibiteurs de CDK4/6 et 37 % de mutations ESR1 détectées sur ADN tumoral circulant. Au stade métastatique, 19 % avaient déjà été traitées par une ligne de chimiothérapie et 65 % avaient reçu une première ligne d’hormonothérapie.   Amélioration de la SSP significative quelle que soit la dose du camizestrant par voie orale La survie sans progression (SSP) est > 7 mois dans les bras camizestrant (7,2 mois et 7,7 mois dans les bras 75 mg et 150 mg, respectivement) contre 3,7 mois dans le bras fulvestrant (HR : 0,58 [IC 95 % : 0,41-0,81] ; p = 0,0124 et HR : 0,67 [IC 95 % : 0,48-0,92] ; p = 0,0161). Ces résultats sont proches de ceux de l’étude EMERALD avec l’élacestrant, présentés lors de la même session de SABCS(1) (figure 2). Figure 2. Évaluation de la SSP dans l’essai de phase 2 SERENA-2. Les analyses de sous-groupes, exploratoires, suggèrent que ce bénéfice pourrait être restreint aux patientes avec les formes les plus sévères : mutation ESR1 (HR : 0,33 ; IC 95 % : 0,18-0,58), métastases hépatiques et/ou pulmonaires (HR : 0,43 ; IC 95 % : 0,28-0,65), exposition préalable aux inhibiteurs de CDK4/6 (HR : 0,49 ; IC 95 % : 0,31-0,75). Concernant, le profil de tolérance, on note 77 % de toxicité tous grades confondus dans le bras camizestrant 75 mg, 90,4 % dans le bras camizestrant 150 mg et 68,5 % dans le bras fulvestrant. Cependant, seulement 2,7 % des effets secondaires sont responsables d’un arrêt de traitement dans le bras camizestrant. Les effets indésirables les plus fréquents de ce nouveau SERD sont : la photopsie (18,4 %) et la bradycardie sinusale (13,6 %). SERENA-2 est donc une étude positive mettant en évidence un bénéfice en termes de SSP du camizestrant, SERD oral, par rapport au fulvestrant, chez les patientes ménopausées avec un cancer du sein RH+ HER2- en progression après anti-aromatases.

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