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Gynécologie et Sénologie

Publié le 03 jan 2025Lecture 2 min

SABCS 2024 | Cancer du sein métastatique HR+/HER2+ : résultats positifs de l’essai PATINA

Thomas GRINDA, Gustave-Roussy, Villejuif

L’essai PATINA montre les résultats positifs de la maintenance par le palbociclib, inhibiteur CDK4/6 en première ligne associé aux anti-HER2 et à l’hormonothérapie chez les patients atteints d’un cancer du sein métastatique HR+/HER2+.

L’essai clinique PATINA de phase III a évalué l’ajout de palbociclib, un inhibiteur de CDK4/6, aux traitements anti-HER2 (trastuzumab et pertuzumab) et à l’hormonothérapie (HT) pour les patientes atteintes d’un cancer du sein métastatique hormono-dépendant (HR+) et HER2-positif (HER2+) en première ligne après une induction par chimiothérapie. Dans cet essai international, 518 patientes ont été randomisées après une chimiothérapie d’induction avec trastuzumab et pertuzumab. Les participantes ont reçu soit le palbociclib en association avec trastuzumab et/ou pertuzumab, et une HT, soit uniquement un traitement anti-HER2 avec une hormonothérapie. Les options d’hormonothérapie comprenaient un inhibiteur de l’aromatase (IA) ou le fulvestrant, avec une suppression ovarienne obligatoire pour les patientes pré-ménopausées. Le critère principal était la survie sans progression (PFS), complété par des critères secondaires incluant le taux de réponse (ORR) et la tolérance. L’étude a inclus 518 patientes entre juin 2017 et juillet 2021, réparties en deux groupes : 261 patientes ont reçu du palbociclib en plus du traitement standard anti-HER2 et hormonothérapie, et 257 ont suivi uniquement le traitement standard. Parmi elles, 97,3 % ont reçu une double thérapie anti-HER2 et 90,9 % un inhibiteur de l’aromatase. Après un suivi de 53 mois, le palbociclib a significativement amélioré la PFS, avec une médiane de 44,3 mois contre 29,1 mois dans le groupe contrôle (HR : 0,74 ; p = 0,0074). Le taux de réponse objective (ORR) était également supérieur dans le groupe palbociclib (29,2 % contre 22,2 %, p = 0,0458), tout comme le taux de bénéfice clinique (CBR), atteignant 89,3 % contre 81,3 % (p = 0,0106). L’analyse de la survie globale (OS) reste immature. Cependant, les taux de survie à 5 ans étaient légèrement supérieurs avec le palbociclib (74,3 % contre 69,8 %), bien que la différence ne soit pas statistiquement significative (HR : 0,86 ; IC95% : 0,60-1,24). Les effets indésirables les plus fréquents dans le groupe palbociclib incluaient la neutropénie de grade 3 (63,2 %), la fatigue (5,4 %), la stomatite (4,2 %) et la diarrhée (11,1 %). Les événements indésirables de grade ≥ 4 étaient similaires dans les deux groupes (12,3 % dans le groupe palbociclib contre 8,9 % dans le groupe contrôle). Aucun décès lié au traitement n’a été rapporté. L’étude PATINA confirme que l’ajout de palbociclib à l’hormonothérapie et aux anti-HER2 en première ligne après induction par chimiothérapie chez les patientes atteintes de cancer du sein HR+/HER2+ métastatique prolonge significativement la survie sans progression tout en maintenant un profil de tolérance acceptable. Ces résultats pourraient établir un nouveau standard de traitement. Cependant, Ils seront prochainement challengés par l’étude Destiny-Breast 09 qui évalue le T-DXd en première ligne.

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