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Publié le 03 oct 2024Lecture 2 min

ESMO 2024 | Cancers du thymus avancés : résultats encourageants de l’essai PECATI

Sophie CARRILLO, Paris

L’essai PECATI est un essai de phase II qui a eu pour objectif d’évaluer l’efficacité et la sécurité du lenvatinib, inhibiteur multikinases aux propriétés essentiellement anti-angiogéniques, en association avec une immunothérapie, le pembrolizumab, anti-PD1, dans le traitement du thymome de type B3 et du carcinome thymique avancés prétraités. Les résultats sont encourageants.

Le traitement standard des patients atteints de thymome de type B3 et de carcinome thymique, avancés ou métastatiques, repose sur la chimiothérapie et en particulier sur une combinaison avec des sels de platine. Lorsque que la maladie devient résistante, il n’existe pas de deuxième ligne de traitement standard. Dans ce contexte, des essais récents ont mis en évidence une certaine activité du lenvatinib (inhibiteur des récepteurs de tyrosine kinase) et du pembrolizumab (une immunothérapie). Le Dr Jordi Remon (Gustave-Roussy, Villejuif) a coordonné l’essai clinique PECATI de phase II afin d’évaluer l'efficacité et la sûreté d’une association de lenvatinib et de pembrolizumab chez les patients souffrant d’une forme avancée de thymome de type B3 ou de carcinome thymique, ayant déjà reçu une première ligne de traitement. Cet essai international implique la France, l’Espagne et l’Italie. Pour rappel, les tumeurs du thymus, les thymomes et les carcinomes thymiques sont très rares. Chaque année, environ 150 cas sont diagnostiqués en France, soit environ un ou deux cas pour un million d’habitants. Entre septembre 2021 et février 2024, 43 patients âgés en moyenne de 57 ans ont été inclus dans cette essai. Ils ont bénéficié du lenvatinib (20 mg par voie orale par jour), associé au pembrolizumab (200 mg en perfusion intraveineuse, une fois toutes les 3 semaines), jusqu'à la progression de la maladie ou l’apparition d’une toxicité inacceptable et un maximum de 2 ans de traitement. Le critère principal d'évaluation est le taux de survie sans progression. Les premiers résultats présentés à l’ESMO révèlent que pour plus de 80 % des patients, à 5 mois de traitement, il n’y a pas de progression de la maladie. Après un suivi de 12 mois, la maladie n’a pas progressé pour plus de 50 % des malades ; la médiane de survie sans progression était d’environ 15 mois. Les données de survie globale sont encore prématurées. Des effets secondaires (diarrhée, hypertension, atteinte hépatique) ont concerné 34 % des patients. Aucun décès lié au traitement n'a été observé. Pour J. Remon, le lenvatinib associé au pembrolizumab est un traitement standard potentiel du thymome B3 et du carcinome thymique, avancés et déjà traités. Le profil de toxicité est gérable, mais une surveillance étroite est conseillée.

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