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Néphrologie-Rein

Publié le 23 juil 2024Lecture 2 min

ASCO URO 2024 | Un nouveau biomarqueur dans le cancer du rein ?

Natacha NAOUN, Institut Gustave Roussy, Villejuif

L’étude IMmotion010, publiée dans le Lancet en 2022, a évalué l’efficacité de l’immunothérapie par atézolizumab en monothérapie dans le carcinome rénal à cellules claires à risque de rechute. Bien que l’étude ait été négative, le programme transactionnel qui y était adossé a permis l’identification rétrospective de biomarqueurs circulants. Leur identification en vue d’une implémentation pratique rapide est cruciale depuis l’approbation du pembrolizumab en adjuvant. En effet, bien que bénéfique en survie globale, sa toxicité n’est pas négligeable parmi des patients qui, pour certains, ont pu être guéris par la chirurgie. Une meilleure sélection des patients est donc nécessaire.

Méthodologie Une analyse protéomique rétrospective sur sang circulant a été réalisée de façon ciblée sur plus de 300 marqueurs en comparant leur niveau à baseline et lors de la rechute. Parmi ces candidats biomarqueurs KIM-1 (Kidney Injury Molecule 1) était le plus associé à la rechute (figure 1). Figure 1. Identification de KIM-1 comme biomarqueur pronostique. ©ASCO2024 La seconde partie des analyses a consisté en la recherche d’un seuil associé à la survie sans progression. Le seuil de 86 pg/mL a été retenu pour définir les patients KIM-1 high et low. Parmi 778 patients inclus dans l’essai IMmotion010, 752 (97 %) étaient évaluables pour KIM-1.   Résultats Les patients KIM-1 high avaient une survie sans progression plus courte (35,88 versus 57,23 mois). Pour les patients KIM-1 high à baseline, l’atézolizumab avait significativement amélioré leur survie sans progression avec un HR à 0,72 (IC95% 0,52-0,99). De plus, les patients KIM-1 high traités par atézolizumab avaient moins de risque de voir leur niveau de KIM-1 augmenter au fil du temps (figure 2). Figure 2. Évolution du taux de KIM-1 sanguin selon le statut KIM-1 de départ et le traitement reçu (atézolizumab versus placebo). ©ASCO2024 Enfin, quel que soit le niveau de KIM-1 à baseline, une augmentation de 30 % ou plus durant le suivi était associée à un raccourcissement de la survie sans progression.   Conclusion KIM-1 représente une piste sérieuse de marqueur pronostique dans le carcinome rénal à cellules claires, permettant d’identifier la maladie minimale résiduelle notamment. Il joue également un possible rôle prédictif de l’efficacité de l’immunothérapie. Sa mesure étant non invasive car sur sang circulant il serait de plus facilement implémentable en pratique.  

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