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Néphrologie-Rein

Publié le 27 mai 2024Lecture 2 min

Carcinomes rénaux et avancées thérapeutiques : l’apport de l’histopathologie et de la nouvelle compréhension de la biologique moléculaire

Sylvie LE GAC, Courbevoie

Le carcinome à cellules rénales (CCR) est l'une des dix tumeurs solides les plus fréquemment diagnostiquées. La plupart de ces carcinomes sont définis histologiquement comme des cellules claires, ce qui représente environ 75 % des diagnostics. Cependant, les autres cas de CCR sont composés d'une combinaison hétérogène de divers sous-types histopathologiques, chacun ayant des pathogénies et des caractéristiques cliniques distinctes. Bien que l'approche thérapeutique des CCR localisés et métastatiques ait radicalement changé, d'abord avec l'avènement des thérapies ciblées antiangiogéniques et plus récemment avec l'approbation des combinaisons à base d'inhibiteurs de points de contrôle immunitaire (ICI), ces avancées ont principalement bénéficié à la population de patients atteints de CCR à cellules claires.

Des schémas thérapeutiques pour les patients présentant des cellules non claires ou des variantes de l'histologie du carcinome rénal doivent être optimisés à la lumière des avancées récentes dans la compréhension de la biologie du CCR à histologie variante ; elles ont guidé de nouvelles études cliniques portant sur des approches d'oncologie de précision pour ces sous-types rares : – Le CCR papillaire, qui représente environ 15 à 20 % de l'ensemble des diagnostics, est l'une des variantes histologiques les plus courantes du CCR. Bien qu'il s'agisse d'un sous-ensemble de tumeurs histopathologiquement diverses, le CCR papillaire est associé à l'amplification du protooncogène MET ; des essais récemment achevés et en cours ont étudié des thérapies ciblant MET pour cette population de patients. – Enfin, la biologie unique du CCR avec dédifférenciation sarcomatoïde a été décrite et de récentes découvertes cliniques détaillent sa sensibilité paradoxale aux ICI (immune check-point inhibitors ou inhibiteurs de points de contrôle). En pratique clinique : L 'histopathologie permet de classifier les carcinomes à cellules rénales (CCR) ; le CCR à cellules claires est le plus courant, tandis que les variantes histologiques à cellules non claires représentent 25 % des cas et comprennent de multiples sous-types uniques. Le CCR papillaire est la deuxième histologie de CCR la plus fréquente, représentant 15 % des cas, et est fréquemment associé à des amplifications et des altérations du protooncogène MET. Le ciblage de la voie de signalisation MET par le cabozantinib s'est avéré efficace dans le carcinome papillaire ; des essais en cours étudient les inhibiteurs de MET en association avec des inhibiteurs de points de contrôle immunitaire (ICI).       La dédifférenciation sarcomatoïde est une entité unique basée sur la présence d'une morphologie pathognomonique de cellules fusiformes, qui peut survenir dans n'importe quel contexte histologique de CCR. Le CCR avec dédifférenciation sarcomatoïde a toujours été un type de tumeur très agressif, mais des preuves récentes ont démontré une réactivité préférentielle de ces tumeurs aux ICI.

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