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Gynécologie & Sénologie

Publié le 27 mai 2024Lecture 2 min

Une récidive inhabituelle

Cécile FARGES, Stéphanie COHEN-ZARADE, Radiologues, Paris

Une patiente de 59 ans consulte pour une tuméfaction axillaire antérieure droite douloureuse, profonde, retrouvée à la palpation. Elle a été traitée, 16 ans auparavant, pour une néoplasie mammaire droite en 2007, par tumorectomie et radiothérapie.

La mammographie et l’échographie mammaire sont normales. Les ganglions axillaires sont d’aspect physiologique. En regard de la tuméfaction palpée, sus-mammaire, on retrouve une formation mal visible, car très profonde, fortement hypoéchogène, mesurant environ 30 mm, semblant située dans le muscle pectoral. Le Doppler est peu contributif compte tenu de la profondeur de la lésion (figure 1). L’analyse échographique est difficile. Figure 1. Échographie-Doppler, masse hypoéchogène profonde. L’IRM complémentaire confirme l’absence d’anomalie mammaire ou axillaire et permet l’analyse de cette masse : elle est située dans la profondeur du muscle grand pectoral, de contours irréguliers, mal limitée, en hypersignal T2 (figure 2), rehaussée de manière importante et hétérogène après injection de gadolinium (figure 3). Figure 2. IRM, séquence t2, masse irrégulière intra-pectorale. Figure 3. IRM, séquence t1 water après injection de gadolinium. Rehaussement intense hétérogène. Il s’agit donc d’une masse d’allure maligne, intramusculaire, en zone irradiée. On peut évoquer un sarcome radio-induit, une localisation secondaire de cancer du sein, une néoplasie d’une autre origine. La biopsie est réalisée sous échographie (figure 4). Figure 4. Biopsie sous échographie, aiguille en place dans la lésion. Compte tenu du risque de sarcome, pour éviter la dissémination cellulaire, on privilégiera un trajet court, et la mise en place d’une aiguille coaxiale. Seuls le tissu graisseux sous-cutané et le muscle pectoral dans lequel la masse est située seront traversés. Le point d’entrée est repéré anatomiquement et par une incision latérale droite à hauteur de la masse palpable. L’histologie retrouve une localisation secondaire de néoplasie mammaire, avec récepteurs hormonaux positifs. Ce dossier rappelle l’importance d’écouter les patientes et de réaliser un examen clinique attentif orienté par le ressenti de la patiente. On doit garder à l’esprit la possibilité de récidives métastatiques très tardives. En territoire irradié, les biopsies seront réalisées en tenant compte du risque de sarcome : repérage du point d’entrée, trajet épargnant les structures saines, aiguille coaxiale.

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