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Gynécologie & Sénologie

Publié le 01 fév 2024Lecture 2 min

Cancers du sein luminaux métastatiques - Quelles données en survie globale pour l’abémaciclib en première ligne ?

Marie BÉGUINOT, CHU Estaing, Lyon-Villeurbanne

L’étude MONARCH-3 concernant l’ajout de l’abémaciclib, inhibiteur de CDK4/6 à un inhibiteur de l’aromatase en première ligne dans le cadre de la prise en charge des cancers luminaux métastatiques était clairement positive sur son critère de jugement principal, la survie sans progression, 28,2 mois dans le bras abemaciclib versus 14,8 mois dans le bras contrôle (HR 0,540 ; IC 95 % : 0,418-0,698 ; p = 0,000002)(1). Dans l’étude MONARCH-2 concernant la population de patientes hormonorésistantes, l’adjonction de l’abémaciclib au fulvestrant a montré un bénéfice significatif à la fois en survie sans récidive mais également en survie globale(2). Nous attendions donc les données de survie globale de MONARCH-3 qui nous ont été présentées au SABCS cette année.

Dans l’étude MONARCH-3, 493 patientes ont été randomisées 2:1, 328 dans le bras interventionnel et 165 dans le bras contrôle. Avec 8 ans de suivi, 7 % des patientes étaient encore sous traitement dans le bras abémaciclib contre 3 % seulement dans le bras contrôle. En intention de traiter, 198 décès ont eu lieu dans le bras abémaciclib (60 %) contre 116 dans le bras contrôle (70 %). La survie globale médiane dans le bras interventionnel était cliniquement pertinente de 66,8 mois versus 53,7 mois dans le bras contrôle mais non statistiquement significative (HR 0,804 ; IC 95 % : 0,637-1,015 ; p = 0,0664). Dans le sous-groupe avec des atteintes viscérales, 113 décès ont été retrouvés dans le bras abémaciclib (65 %) versus 65 dans le bras contrôle (72 %). La survie globale médiane était de 63,7 mois dans le bras abémaciclib versus 48,8 mois dans le bras placebo (HR 0,758 ; IC 95 % : 0,558-1,030 ; p = 0,0757). Les données actualisées de survie sans progression confirme un bénéfice statistiquement significatif de l’ajout de l’abémaciclib en première ligne (médiane de 29 mois versus 14,8 mois ; HR 0,535 ; IC 95 % : 0,429-0,668 ; nominal p < 0,0001). L’abémaciclib a permis de retarder de manière significative la prescription de la première chimiothérapie. Aucune nouvelle donnée concernant la tolérance n’a été rapportée. Au final, les données de survie globale de MONARCH-3 sont cliniquement pertinentes en faveur de l’ajout de abémaciclib mais statistiquement non significatives. On rappelle qu’il s’agissait d’un critère de jugement secondaire de l’étude. Le choix de l’inhibiteur de CDK4/6 en première ligne reste encore à la discrétion de chaque prescripteur, notamment en prenant en compte des spécificités des patients et les profils de tolérance des inhibiteurs de CDK4/6. Figure 1. Survie globale en intention de traiter.  

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