publicité
Facebook Facebook Facebook Partager

Onco-hémato

Publié le 22 jan 2024Lecture 2 min

Les bénéfices de l’immunothérapie à long terme sur la survie et les rechutes des patients souffrant d’un lymphome à cellules du manteau

Sylvie LE GAC, Courbevoie

Le lymphome à cellule du manteau représente 2 à 10 % des lymphomes (cancers du système lymphatique). Ces lymphomes rares (dits « non hodgkiniens ») affectent les lymphocytes B du système immunitaire dans une région du ganglion lymphatique nommée « zone du manteau ».

En 2017, les résultats d’une vaste étude de phase 3 (LYMA)(1), dirigée par le Pr Steven Le Gouill, hématologue, directeur de l’Ensemble hospitalier de l’Institut Curie, et le Dr Clémentine Sarkozy, hématologue à l’Institut Curie, ont démontré que l’ajout d’une immunothérapie : le rituximab (anticorps ciblant le CD20, marqueur spécifique des lymphocytes B), pendant 3 ans après le traitement initial par chimiothérapie d’induction puis autogreffe, améliore la survie globale des patients atteints de lymphome à cellules du manteau (âgés de moins de 66 ans au moment du diagnostic)(2). L’étude a été coordonnée par le LYSA, réseau de recherche clinique sur le lymphome. Aujourd’hui, les résultats sur le long terme, soit 7 ans après le début du traitement, publiés dans la revue Journal of Clinical Oncology(2) montrent que l’effet bénéfique immunologique persiste au-delà de l’arrêt du traitement chez 75 % des patients. Ces résultats démontrent aussi que l’arrêt du traitement d’entretien après 3 ans n’entraîne pas d’augmentation du risque de rechute. Cependant, si le nombre de rechutes sur le long terme diminue, il faut souligner qu’environ 15 % des patients rechutent tôt (dans les 2 ans suivant le début du traitement), avec un pronostic sombre à la rechute. Parvenir à identifier ces patients dès le diagnostic pour pouvoir leur proposer de nouvelles solutions thérapeutiques reste un enjeu crucial. « Désormais, notre objectif est de réussir à identifier, dès le début du traitement, ces 15 % de patients qui sont réfractaires aux nouveaux protocoles standards pour leur proposer des alternatives thérapeutiques adaptées telles que les CAR-T cells ou les anticorps bispécifiques… qu’il nous reste à explorer », conclut le Pr Steven Le Gouill.

Attention, pour des raisons réglementaires ce site est réservé aux professionnels de santé.

pour voir la suite, inscrivez-vous gratuitement.

Si vous êtes déjà inscrit,
connectez vous :

Si vous n'êtes pas encore inscrit au site,
inscrivez-vous gratuitement :

Version PDF