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Pneumologie

Publié le 30 oct 2023Lecture 2 min

ESMO 2023 | CBNPC métastatiques avec mutation driver RET - Bénéfices cliniques du selpercatinib dans LIBRETTO-431 en 1re L

Édouard AUCLIN, HEGP, Paris

Les résultats de l'essai LIBRETTO-431 renforcent l'utilisation du selpercatinib comme choix de première ligne dans les CBNPC métastatiques avec mutation driver RET en situation métastatique. L'inhibiteur de RET, le selpercatinib, a doublé la SSP dans le CBNPC avancé/métastatique avec fusion RET positive.

Les premiers résultats de l’étude de phase III LIBRETTO-431 étaient rapportés lors de cet ESMO 2023. Elle testait le selpercatinib versus chimiothérapie +/- pembrolizumab chez les patients atteints de CBNPC non prétraités avec fusion RET (figure 1). Figure 1. Schéma de l’étude LIBRETTO-431, d’après Ho Fung Loong et al., ESMO 2023. © ESMO 2023 Le critère de jugement principal était la survie sans progression. Un cross-over était permis en cas de progression dans le bras contrôle. Un total de 261 patients ont été randomisés en 2/1 entre le bras selpercatinib (n = 159) et le bras chimiothérapie (n = 102). Il s’agissait principalement de patients n’ayant jamais fumé (65,9 % et 71,1 % dans chaque bras), avec environ 20 % de patients présentant des métastases cérébrales à l’inclusion. Le critère de jugement principal a été atteint avec une survie sans progression plus longue dans le bras selpercatinib : médiane de 24,8 mois vs 11,2 mois dans le bras contrôle (HR : 0,48 ; IC95% : 0,33-0,70 ; p < 0,001) (figure 2). Figure 2. © ESMO 2023 Le taux de réponse était de 83,7 % dans le bras selpercatinib et de 65,1 % de la bras contrôle. Le taux de réponse cérébrale était également plus important dans le bras selpercatinib (82,4 % dont 35,3 % de réponse complète, versus 58,3 %). Dans le sous-groupe des patients du bras contrôle traités par chimiothérapie et pembrolizumab, le bénéfice était identique. À noter que l’ajout de l’immunothérapie dans le bras contrôle ne semblait pas augmenter la survie sans progression des patients. Le taux d’effets indésirables ≥ G3 était plus important numériquement dans le bras selpercatinib (70,3 % vs 57,1 %) possiblement en lien avec une durée de réponse plus longue. Les principaux effets indésirables du selpercatinib étaient : cytolyse hépatique, hypertension artérielle, diarrhée, oedèmes, xérostomie et élévation de la bilirubinémie. En conclusion, le selpercatinib devrait être considéré comme le traitement standard de première ligne chez les patients atteints d’un CBNPC avancé ou métastatique avec fusion RET. Par ailleurs ces données suggèrent que l’immunothérapie ne semble pas indispensable chez ces patients.

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