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Pneumologie

Publié le 20 sep 2023Lecture 2 min

CBNPC avec mutation EGFR au stade localisé - La place de l’osimertinib en adjuvant est confirmée dans l’étude ADAURA

Édouard AUCLIN, HEGP, Paris

Les résultats de survie globale de l’étude ADAURA ont été présentés lors de l’ASCO 2023.

Cette étude évaluait l’efficacité de l’administration d’osimertinib pour une durée de 3 ans (versus placebo) chez des patients opérés pour un adénocarcinome bronchique muté EGFR de stade IB à IIIA. L’étude était déjà positive sur son critère de jugement principal (survie sans maladie dans les stades II-IIIA, HR 0,27 ; IC95% 0,21-0,34), mais nous attendions les résultats de survie globale afin de pouvoir adopter l’osimertinib adjuvant comme standard de traitement. Après un suivi de 61 mois, la survie globale était significativement augmentée chez les patients atteints d’un adénocarcinome bronchique de stade II-IIIA (HR 0,49 ; IC95% 0,33-0,73 ; p = 0,0004). Le taux de survie à 5 ans était de 85 % dans le bras osimertinib contre 73 % dans le bras placebo. Ce bénéfice en survie globale persistait dans la population globale de l’étude (stades IB à IIIA), ainsi qu’au sein de chaque stade (IB, II et IIIA). Le bénéfice en survie globale de l’osimertinib semblait être consistant dans tous les sous-groupes d’intérêt et notamment chez les patients ayant reçu ou non une chimiothérapie adjuvante. Au moment de la présentation des résultats, 76 patients (22 %) du groupe osimertinib et 184 (54 %) patients du groupe placebo avaient reçu un traitement pour une évolution de la maladie. Dans le groupe osimertinib, les patients ont reçu un ITK anti-EGFR dans 76 % des cas (osimertinib dans 41 %), et dans le groupe placebo dans 88 % des cas (osimertinib dans 43 %). L’étude ADAURA confirme donc la place de l’osimertinib en adjuvant pour une durée de 3 ans. Cette étude soulève la question de la sélection des patients, notamment en préopératoire, car le standard de traitement risque de se modifier rapidement avec l’avènement de l’immunothérapie néoadjuvante. Il faudra être en capacité de réaliser une analyse moléculaire rapide afin de permettre aux patients ayant une mutation EGFR d’être dirigés vers une stratégie chirurgicale d’emblée suivie de l’osimertinib en adjuvant (± chimiothérapie adjuvante si indiquée).   Figure. Principaux résultats de l’analyse de survie globale de l’étude ADAURA. D’après la présentation de Herbst et al. ©ASCO2023

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