Diagnostic des CBNPC avec addiction oncogénique : intérêt de la biopsie liquide

Au total, 319 patients ont été randomisés entre la réalisation d’une biopsie liquide lors de la première visite (bras A, n = 161), en parallèle de l’organisation de la biopsie, et la réalisation d’emblée de la biopsie tissulaire (bras B, n = 158) avec réalisation de la biologie moléculaire au décours. Le critère de jugement principal était le temps entre la randomisation et le début d’un traitement adapté à l’histologie et à la biologie moléculaire. Un traitement systémique a été instauré chez 74,5 % et 65,8 % des patients des bras A et B respectivement. Un diagnostic d’autre cancer était fait dans 8,7 % (bras A) et 12 % (bras B), et un diagnostic de pathologie bénigne dans 5,6 % et 5,1 %. Par ailleurs, il a été impossible de faire un diagnostic dans 7,5 % et 5,1 %. Le profil moléculaire a retrouvé des anomalies chez 81 % des patients du bras A avec des résultats donnés en moyenne en 6 jours. Le temps moyen jusqu’au début de traitement systémique était de 29 jours dans le bras A contre 33,9 jours dans le bras B. La réalisation d’une biopsie liquide d’emblée a permis de raccourcir le temps jusqu'à début du traitement de 9,7 jours pour les patients recevant un traitement systémique non ciblé, et de 16,4 jours en cas d’administration d’une thérapie ciblée. Cette étude originale nous donne des informations très importantes pour la pratique courante : la biologie moléculaire peut nous aider au diagnostic, mais aussi la réalisation d’une biopsie liquide en cas de suspicion d’un cancer bronchique permet de diminuer le délai d’instauration d’un traitement, d’autant plus en cas d’altération moléculaire.