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Gynécologie & Sénologie

Publié le 05 juil 2023Lecture 2 min

ASCO 2023 | Épimédicaments et immunothérapie : des résultats encourageants dans les cancers épidermoïdes du col de l’utérus et de l’anus

Sophie CARRILLO, Paris

La modulation épigénétique joue un rôle majeur pour échapper à l'immunosurveillance tumorale et confère une résistance aux inhibiteurs de points de contrôle immunitaires. Les preuves précliniques suggèrent que la modulation de l'épigénome pourrait améliorer l'efficacité de l'immunothérapie. Abstract#2597 présenté à l’ASCO 2023 et dont le 1er auteur est le Pr Christophe Le Tourneau (oncologue médical, chef du département des essais cliniques précoces (D3i) de l'Institut Curie, Paris).

PEVO* est un essai ouvert, non randomisé, multicentrique, de phase II, évaluant l'efficacité du pembrolizumab, anti-PD1, en association avec le vorinostat, inhibiteur des histone désacétylases ou HDAC. Cet essai a été mené auprès de 112 patients présentant un carcinome épidermoïde en récidive dans plusieurs localisations : sphère ORL, poumon, col de l’utérus, vulve, pénis, canal anal. Ce type de tumeurs cutanées présente des altérations moléculaires similaires qui justifient des stratégies thérapeutiques communes. Les patients devaient être naïfs d'anti-PD1/PD-L1. Il n'y avait pas de sélection basée sur l'expression de PD-L1 ni sur le statut HPV, et aucune restriction en termes de lignes de traitement antérieures. Le critère d'évaluation principal était le taux de réponse objective (ORR) selon les critères radiologiques RECISTv1.1. Les critères d'évaluation secondaires comprenaient le profil de tolérance, la survie sans progression (SSP), la survie globale (SG) et la durée de la réponse objective (DRO). Parmi 112 patients inclus, 111 étaient évaluables pour la sécurité d’utilisation et 107 pour l'efficacité. La cohorte pulmonaire a été fermée prématurément en raison du manque d'inclusions. L'âge médian était de 61 ans [intervalle : 18-85] et le nombre médian de lignes de traitement antérieures était de 1 [intervalle : 0-4]. Vingt-huit patients (26 %) ont eu une réponse objective et la DRO médiane était de 9,7 mois [IC95% : 3,1-15,2]. Le pembrolizumab et le vorinostat ont été arrêtés pour toxicité chez respectivement 9 % et 39 % des patients. Au total, 60 % des patients ont eu une dose réduite de vorinostat pour toxicité. La sécurité du pembrolizumab était conforme aux attentes. Les principales toxicités du vorinostat comprenaient la toxicité hématologique, les troubles gastro-intestinaux, l'asthénie et l'augmentation de la créatinine. Pour les auteurs de cet essai, le pembrolizumab associé au vorinostat a montré une activité antitumorale encourageante dans le carcinome épidermoïde avec un statut PD1/PD-L1 non sélectionné, en particulier dans le cancer du col de l'utérus (TRO : 39 %) et de l'anus (31 %) (tableau), bien que la dose de vorinostat ait dû être réduite en raison de sa toxicité chez une proportion importante de patients. © ASCO 2023

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