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Urologie

Publié le 26 juin 2023Lecture 2 min

ASCO 2023 | Cancer de la vessie - Résultats finaux de l'étude de phase III VESPER

Natacha NAOUN, Institut Gustave Roussy, Villejuif

Le protocole MVAC intensifié devient la chimiothérapie néoadjuvante de référence à administrer chez les patients éligibles, atteints d’un cancer de la vessie localisé infiltrant le muscle.

Au stade localisé, le traitement du cancer de vessie infiltrant le muscle repose sur la chirurgie et l'administration d'un traitement péri-opératoire. Si le bénéfice d'un traitement péri-opératoire et notamment néoadjuvant est certain, le choix du meilleur régime de chimiothérapie pour les patients éligibles au cisplatine restait indéterminé(1). Les recommandations françaises et européennes actuelles présentent l'association cisplatine-gemcitabine et le MVAC-dd (méthotrexate, vinblastine, adriamycine et cisplatine dose-dense) comme des alternatives(2). L'essai académique français de phase III GETUG/AFU V05 VESPER avait pour objectif de répondre à cette question en randomisant les patients éligibles au cisplatine pour recevoir 4 cycles de GC (cisplatine et gemcitabine) ou 6 cycles de MVAC-dd(3). Vingt-huit centres français ont permis de randomiser 500 patients sur une période de 5 ans. L'objectif principal de cette étude était la survie sans progression pour lequel des résultats avaient déjà été préséntés(4). Au total, 88 % des patients ont reçu la chimiothérapie en situation néoadjuvante dont 60 % ont reçu l'intégralité des 6 cycles de MVAC-dd prévus et 84 % l'intégralité des 4 cycles de GC. Dans chaque bras, 90 % des patients ont ensuite pu être cystectomisés. La médiane de suivi finale est de 5 ans et 3 mois. La survie globale était significativement améliorée dans le bras MVAC-dd à 64 % contre 56 % dans le bras GC (HR 0,77 IC 0,58-1,03). Dans le groupe néoadjuvant, ce bénéfice était encore plus important avec une survie globale à 66 % contre 57 % (HR 0,71 IC 0,52-0,97). La survie spécifique était de 75 % contre 60 % respectivement (HR 0,56 IC 0,39-0,80). Figure 1. Survie globale dans la population générale (A) et dans le groupe néoadjuvant (B).   La principale cause de décès (83 %) était la progression de la maladie. Dans le groupe adjuvant, le plus faible nombre de patients n'a pas permis de conclure. Concernant le nombre de cycles, il ne semble pas exister de différence significative en survie entre 4, 5 et 6 cycles de MVAC-dd, dans tous les cas supérieurs à 4 cycles de GC. Figure 2. Survie globale selon le nombre de cycles reçus.   En conclusion, les résultats à 5 ans de l'étude VESPER confirment les premiers résultats déjà publiés : 4 cycles minimum de MVAC-dd en néoadjuvant permettent une amélioration significative de la survie globale et de la survie spécifique chez les patients éligibles au cisplatine. Les questions restant en suspens sont celles du traitement des patients inéligibles aux platines avec des résultats attendus pour l'association pembrolizumab et enfortumab vedotin et la question du traitement adjuvant optimal.

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