Quand la densité mammaire masque une lésion cancéreuse

La mammographie réalisée montre une masse arrondie du QSE droit (figures 1 a et b), mieux visible en tomosynthèse (figure 2), en correspondance avec un kyste en échographie (figure 3). Figure 1 a. Mammographie de face droite et gauche montant un surcroit d’opacité des quadrants externes droits. Figure 1 b. Mammographie oblique droite et gauche montrant une masse arrondie du QSE droit. Figure 2. Vue en tomosynthèse 2D synthéique oblique droite : la masse présente des contours nets. Figure 3. QSE droit : kyste au contenu transsonore. Deux ans plus tard, la symptomatologie a disparu. Le kyste a régressé sur la mammographie, mais une masse aux contours spiculés est apparue dans le même quadrant (figures 4 a et b). La microbiopsie sous échographie retrouve un CCI de grade intermédiaire.   Figure 4 a. Mammographie de face et oblique droits 2 ans plus tard : appariion d’une masse aux contours spiculés. Figure 4 b. Masse de morphologie hautement suspecte et vascularisée. Ce dossier montre la difficulté d’analyse des seins denses et dystrophiques. Ici, peut-être le CCI était déjà présent il y a deux ans, masqué par la glande dense et le kyste. La densité mammaire est un facteur de risque indépendant de cancer du sein. Des logiciels d’IA dédiés à l’imagerie proposent actuellement une stratification du risque de cancer du sein à court terme, en fonction de l’analyse de la mammographie (dont la densité et les changements subtils), faisant réfléchir à un rythme de surveillance personnalisé. Une IRM, ou bien une surveillance mammo-échographique plus rapprochée, auraient pu être discutées chez cette patiente.   Publié dans Gynécologie Pratique