Lancement de l’étude PREVALUNG pour le dépistage du cancer bronchique

Les études NLST (N Eng J Med 2011 ; 365 : 395) et NELSON (N Engl J Med 2020 ; 382 : 503) ont montré que le dépistage du cancer bronchique à un stade précoce par la réalisation de scanner thoracique « low dose » permet de diminuer la mortalité liée à cette maladie. Toutefois, la Haute Autorité de santé a émis en 2016 un avis défavorable pour la mise en place d’un tel dépistage en France. Dans ce contexte, l’objectif de l’étude PREVALUNG est d’évaluer la prévalence du cancer du poumon chez une population à risque ainsi que les bénéfices et risque du dépistage. Pour ce faire, 500 patients âgés de 45 à 75 ans et ayant un antécédent de maladie cardiovasculaire précédé par un tabagisme d’au moins 10 ans vont bénéficier d’un scanner thoracique low dose et d’un suivi d’un an. Pour mener à bien ce travail, les chirurgiens thoraciques et vasculaires, l’équipe d’onco-pneumologie et d’imagerie de l’hôpital Marie Lannelongue se sont mobilisées en partenariat avec l’INCA, la CR3F et les laboratoires AstraZeneca. L’inclusion des patients a débuté en novembre 2019 et doit s’achever en mai 2020. L’objectif primaire de cette étude est de mesurer la prévalence du cancer du poumon au sein de cette population et ainsi de participer à identifier une population cible du dépistage, en sachant que 40 % des patients ayant un cancer du poumon ont au moins un antécédent cardiovasculaire. Les objectifs secondaires sont d’évaluer les avantages et les risques, et les risques du parcours de soins de dépistage mis en œuvre. Enfin, une bio-banque collectant des prélèvements sanguins et de microbiote digestif aura pour objectif d’identifier de potentiels biomarqueurs associés à un risque accru ou, au contraire, une protection envers le cancer bronchique. G. L.